Saint Malo, 30 heures d’arrêt. Dès la gare, l’air est chargé. Le sel, la pêche, le chaud, le vent. Je file intra-muros. Les remparts et la vie majestueuse. Un truc infini, large. L’horizon parsemé d’iles, de forts, de phares. Les voiles penchées, sous le vent. Les départs d’écoliers, catamaran et optimiste. Ça tangue, hein, gamin !
La plage. Ce truc plat, lumineux, brillant. Ourlé de rangées de troncs immenses. Comme des aiguilles pour tenir le sable de voile le long de la digue, contre la danse des marées. Le vent dans les oreilles, le sentiment de solitude. Coupé des autres. Chacun vaque. Avec tout l’espace nécessaire. Assis sur la bouée numéro 4. Chantier de château. Course d’enfants. Tennis de plage. Embrassades folles. Lecture abritée et parasol. Promenade du dimanche. Séance photo. Les crabes. Agathe, Antoine, Faustine. Baignade et hurlements. Contemplations.
A la piscine d’eau de mer. Les minots du plongeoir. Les mêmes qu’ailleurs. Braves et drôles. Hurlant au pied du saut. Heureux de leurs exploits.
Et ce sable, il est finalement beau et doux, ce sable. On y met un orteil, puis on le foule franchement. Les rivières d’eau laissées par la marée caressent. On finit par y prendre goût. Jusqu’à tremper pieds et chevilles.
La anse du Guesclin. Grande plage sauvage déserte. Le sentier côtier. Le long des falaises. Je me souviens de l’île de Mann, de l’île de Jersey. Mais le sentiment d’espace est fort. Le bleu profond, loin. Et les phares. Où que l’on regarde. Je les aime, moi ces phares, qui disent. Bienvenue. Attention. C’est par ici. Vas-y mon gars, poursuis ta route.
La Bretagne. Première. D’une longue série.
Note : merci Valérie, FX, Stéphane pour vos généreux conseils 🙂