Rentrer dans la Pinacothèque de Paris pour admirer l’exposition ‘Au temps de Klimt’ est le privilège des patients ou des malins (coupe-file mon amour). Ticket enfin en main, on plonge dans la foule. On est serré comme des sardines, on progresse à petit pas. Qu’importent les conditions, les œuvres sont là, témoin du dynamisme de Vienne, sous l’empire austro-hongrois, sur la période 1890-1915. A cette époque, un groupe d’artistes s’organise et se mêle de faire bouger les lignes de la bienséance esthétique. C’est la Sécession, qui rassemble (puis sépare) Gustav Klimt, Egon Schiele, Koloman Moser et Oscar Kokoschka, Herbert Boechl. Tous partagent leur pratique, parlent à haute voix, éditent une revue , animent un lieu, et restent un temps unis sous la devise “A chaque temps son art, chaque art, sa liberté.” Trêve de suspens, l’exposition est belle, elle rassemble près de 180 œuvres, de toute forme. Elle couvre les sujets variés tels que les portraits, les arts, la femme, les paysages… La maîtrise de l’art est évidente, on a droit ici à des pièces d’une très grande qualité. Allez-y, courrez-y avant l’été, et si vous n’êtes pas convaincu, voici quelques pièces qui aiguiseront votre appétit d’esthète.
- Herbert Boeckl, Bruno Grimschitz, 1915
- Oskar Kokoschka, Le trésorier, 1910
- Egon Schiele, Portrait de Edith, 1917
- Ernst Klimt (oui, le frère), Bébé sur un sofa, 1885
- Gustav Klimt – multiples et splendides oeuvres …
La médecine – 1901 (détruite)
Détail de la frise Beethoven – 1902