Avenue du Prado. Au fond d’une impasse. Le parc. Le bâtiment. On y est. Le Théâtre National de Marseille. Soixante personnes, deux directeurs, Emio Greco et Pieter Scholten, une scène, du cœur, de l’énergie. Beaucoup. Le Ballet National de Marseille jouait portes ouvertes ce dimanche. Des ateliers pour les grands et les petits et des extraits de son répertoire. Pfiou.
En une heure, assis devant la scène, dans le noir, on est emporté par BNM.next, la troupe de jeunes du ballet. Puis on savoure successivement un extrait de Pointless, de Corps, puis de Passione, et enfin Extremalism. Les ambiances, les émotions changent d’une pièce à l’autre mais l’énergie reste commune.
Ce ballet de danseurs et de danseuses est bien ancré dans l’échange, la recherche, le cross border, le mélange équilibré danse et musique. Les directeurs sont bavards et partageurs. Les danseurs se présentent un à un. Un prénom, chacun d’un pays différent, presque. Ici, point de frontières. On fait aussi un peu connaissance avec la troupe. Ici, pas de séparation corps de ballet ou soliste, chacun-e est soliste, responsable de son corps, et donne tout.
La saison commence bientôt, le BNM se produit ici et ailleurs dans la région, la Criée, l’Opéra de Marseille, le Grand Théâtre de Provence, La Friche… Il sillonne, gagne à être connu. Ça tombe bien, ouvrent bientôt un Café BNM et une bibliothèque BNM. Deux excellentes raisons de traîner plus souvent dans le quartier marseillais de la danse.