Sphère imparfaite, cabossée. Aquarelle sang et jaune.
Le jus s’écoule, les grains serrés, soudés, résistent.
Picorer un rubis, avaler tout un grain. Ca craque, ça croque, ça goutte.
Détacher un trio, en faire sauter quatre. Le sucre et l’amer en une seule vague.
Le cristal fondant et le pépin fragile. Jamais assez.
Retirer la peau épaisse et souple, ce sera plus facile.
Se saisir de dix grains, avec délicatesse, en ordre dispersé.
Lever le voile rempart, mettre à nu un gisement.
Grain par grain, les doigts de vin, n’en perdre aucun.
Petites victoires. Qui peut donc aimer ça ?
Grenade de mon enfance.
Le nom est mortel. L’impact d’une vie. Avec une grande carapace mais plus qu un grain. Un grain de folie. Peut-être un peu vous ?