Musée d’Orsay. Le serpentin des visiteurs sur le parvis grisé par la bruine. Le cordon noir guide la file des étourdis sans ticket. Civilisés et feutrés, par groupes, à 2, ou solo, la patience est de mise. La sécurité, check, le billet, check, le vestiaire, check. Et c’est la ruée vers Orsay.
Les allées de sculptures, marbre, albâtre, bronze, plâtre . Des femmes nues et sensuelles, lignes claires et minimalistes. Des diablotins et angelots dansants. Des minautores musclés et combatifs. Les socles s’alignent. Les femmes désuètes et rondes de Maillol, regards baissés vers le sol. L’ours polaire de Pompom leur sourit quand même.




Hall et coursives. Le public sillonne, s’exclame, chuchote, laissant dans son sillage des pensées intimes, des rêveries, des sarcasmes, des soupirs pour soulager ses jambes.

Puis. Les impressionnants du cinquième. Monet, Manet, Degas, Sigeac. Mes souvenirs de lumières vibrantes se sont fanés avec cette visite. Les maîtres sont déchus. Sans doute à cause des 10 années à regarder ailleurs vers de nouveaux artistes francs, colorés et sans limites.
Heureusement, tout ne décrépit pas dans ce nouveau siècle , ma sorcière au chat noir et La Goulue de Toulouse Lautrec restent mes œuvres préférées de ce musée magnifique…


Notes
Le savais-tu ? ce coquin de Rodin maîtrisait l’automatisation, avec la réutilisation des plâtres et l’agrandissement des œuvres
https://www.musee-rodin.fr/ressources/processus-de-creation/multiples-fragments-assemblages
En 2015, j’adorais déjà cette galerie des sculptures https://poulpita.com/2015/08/24/grande-galerie-des-sculptures/
Magnifique musée, oui ! Merci d’avoir partagé votre visite et vos « impressionnants …. déchus » …. je suis d’accord, pour qui découvre et se frotte régulièrement à d’autres plus contemporains, leurs sujets et leurs couleurs ont fané…. mais ils restent reposants pour l’oeil et nos esprits encombrés.
La prochaine fois, assurez-vous de rendre visite au grand tableau de Sorolla, l’un de mes préférés …. il est certes très mal placé et très mal éclairé mais le détour vaut la chandelle.