Grande Galerie des Sculptures

Promenade au Musée d’Orsay…

Hordes de statues. Allée de pierres taillées, de bronzes caressés. Statues et effigies. Qui pensent, dansent, prient, saignent, meurent. En silence. Impassibles devant les regards francs et curieux, les yeux grands ouverts ou les pupilles rondes d’incompréhension. Que fait ce faucheur ? Pourquoi cet homme pleure-t-il ? Pourquoi cette femme baisse-t-elle la tête ? Des questions. Des réponses. Parfois.

Mais ici, sur les socles, c’est digne, ça reste sur son cheval, ça joue l’indifférence, ça gonfle les pectoraux, ça crie sans un bruit, ça dort – oui, toi, la madone allongée nue, tête renversée, magnifique, je te vois, tu roupilles. Sculptures. Admirées une seconde ou vingt minutes, le temps d’une pose photographique, d’une réflexion ou d’un croquis, vous restez stoïques, imperturbables.

Sous vos esquisses de sourire, ou vos airs si sérieux, la foule est là. Elle débat, se fige – par mimétisme, téléphone, se selfise, s’embrasse, se fait des croche pattes, textote, lit en machouillant ses cheveux, glisse sa main sous une jupe – Paris la ville des amoureux, oui. La foule est là, vivante, libérée, comme dans la rue, comme dans son salon. Statues, réjouissez vous, l’art et la vie, enfin réunis.

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