exhibition

Araki, au musée Guimet

Araki. Un photographe très dynamique, toujours en mouvement. Un gars qui shoote, publie, shoote, publie, partage. Le voici en rétrospective au Musée Guimet.

On y découvre une personnalité amoureuse, érotique, profonde. Je vous encourage à aller y faire un tour. Quelques impressions ci-dessous, qui ne dévoileront pas la magie de l’exposition néanmoins.

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Fleurs. Ses fleurs, prise en gros plan, orchidées ouvertes, roses fanées, une façon de rappeler l’anatomie du sexe féminin et de représenter le temps qui passe.

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Voyage sentimental. Quelques clichés émouvants de l’être aimé, dans une barque endormie, cachée derrière un coude, dans son cercueil fleuri.

Les nus de Tokyo.  Kinbaku.  Des femmes ligotées, consentantes. Grande esthétique. Noir et blanc. Cadrage et regard si tranquille et calme. Les liens tiennent et soutiennent plutôt qu’ils n’enserrent. Une esthétique magique, que l’on retrouve avec des photos calligraphiées, où le regard des femmes et leur présence caressent le visiteur.

Un pèle mêle du quotidien. Ce qui touche. Les femmes nues, regard franc. Ni soumise, ni abandonnées, mais bien là. L’une un lézard sur le sein, l’autre brune de cheveux et de pubis. L’autre insérée dans une valise nappée de soie. Souriante.

L’atelier d’Araki. Des chats, des chattes et des fleurs.

A voir, c’est beau.

More : http://www.vogue.fr/vogue-hommes/culture/diaporama/araki-musee-guimet-paris-exposition/30849#araki-musee-guimet-paris-exposition

Expérience : Le Grand Orchestre des Animaux chez Cartier

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La Fondation Cartier expose les animaux. L’exposition ne comporte pas des milliers d’œuvres, mas on sait depuis longtemps que le nombre ne fait pas la qualité. Elle propose en revanche de belles œuvres, qui déroutent, émeuvent.

Je vous livre ici quelques-uns de mes étonnements. De la vidéo de sujets curieux, de l’agencement d’écrans, des œuvres sonores.

Le Paradisier de Victoria est un oiseau, qui rivalise avec les grands acteurs dramatiques. Il est noir, et ses ailes, une fois déployées offrent un motif bleu lumineux. Cet oiseau lève le bec au ciel, longuement et avec insistance, puis, il déploie ses ailes, formant une sorte de paravent rond. Une femelle se pointe. Il cache sa tête derrière une de ses ailes. Il abrite la femelle, mais fait mine de ne pas être là. Façon princesse timide. Il reste immobile. Puis. Dans un geste très rapide, il passe sa tête de derrière son aile gauche, à son aile droite, plusieurs fois. La femelle finit par suivre son rythme, hypnotisée, semble-t-il. Il arrête, se cache, déploit ses ailes plus loin encore. Digne, regarde à nouveau en l’air. On interprète, bien sûr, on y voit de la dignité, du jeu, de la grandeur. C’est juste la nature.

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Chronique de plancton. Une série de photos de planctons beaux et rares, réalisée au cours de campagnes, organisées par Tara Océans. Il s’agit ici de répertorier ces éléments vivants et leur fonctionnement, mieux connaître notre monde. Les photos sont magnifiques. On retrouve aussi les planctons dans une salle sombre. Sur le sol, 9 écrans, des photos agrandies de plancton se construisent, se déforment, accompagnées d’une ambiance sonore cristalline. Les silhouettes des visiteurs glissent entre les écrans, se posent un instant sur les marches spartiates.

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Mon kif. Le Grand Orchestre des Animaux. Une grande pièce sombre, encore. Des sièges, de la moquettes, un écran sur 3 murs. Une représentation du son défile sur les murs. Quel son ? Le son du cœur d’une forêt, d’une colline, de montagne, de jungle. Les animaux. Les cris d’animaux, mêlés. On ferme les yeux. Et on y est. Les gorilles, éléphants, grenouilles, coucou solitaire. Les hommes ici. Tremblant ou calme. A l’abri ou en alerte. Une expérience du corps. On remercie le preneur de son. On remercie celui qui a pensé l’installation, qui repère et décrypte avec grande légèreté les animaux que nous entendons. Après 12 minutes de forêt, je ne veux plus sortir. Nous restons. Assis, allongés, lovés, appuyés, sidérés, avachis, tous suspendus. Nous, les hommes. Les oreilles en action. Cerveaux privés de la vue et du toucher. Corps immobiles. Le son de la nature circule dans cette cage numérique, comme jamais. Je ne veux plus sortir. J’imagine le bruit de Paris. Dehors. Non. Je reste trente minutes de plus.

A la sortie. Des cris d’émeutes. Un tournage de film. Retour aux réalités urbaines.

Note : photo de Méduse Oceania Armata, photographie réalisées par Christian Sardet et Les Macronautes.

Rencontres de la Photographie d’Arles, lieux et esthétiques

Chaque année, les Rencontres de la Photographie à Arles se mettent en place, avec plus ou moins de discrétion. Des photographes, leurs oeuvres, 40 expositions dans une vingtaine de lieux. Un endroit que j’aime particulièrement arpenter, c’est le Parc des Ateliers. Friche industrielle, anciens entrepôts de la SNCF et futur lieu du Luma. L’ambiance un peu désertique, sous la lumière blanche du Sud. Le dimanche matin, il y plane une tranquillité, qui invite à toutes les découvertes.

Dans les halles et hangars, on trouve une dizaine d’expositions, visitées par un public éclectique, des familles, des jeunes couples, des hordes de photographes. Une sélection des propositions qui m’ont le plus remuée.

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Mauvais genre.

On retrouve une collection de portrait d’hommes et de femmes, individuels ou en groupe, qui jouent à porter le mauvais genre. Travestis, transsexuels, transgenre, toutes les bonnes raisons de changer de sexe, plus ou moins intensément, sont réunies. Pour le théâtre, pour le jeu, pour la mascarade, pour une question de vie ou de mort, sur une scène, temporairement, pour la vie, pour la renommée. On découvre des sourires heureux, des visages touchants, transformés. Tout ceci reste néanmoins grave et important puisque ces clichés exposent ce que ces hommes et ces femmes veulent nous révéler de leurs représentations personnelles, l’alignement de leurs désirs et de leurs aspirations.

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Hara Kiri.

Les travaux esthétiques de la revue Hara Kiri, la revue satirique des années 70/80, le journal bête et méchant, dirigé par Choron. Alors plus que le côté esthétique, ou le recours systématique à des couleurs criardes, ou la redondance de sujets scatologiques (pour le dire bien) ou sexistes, on pourra s’étonner que le journal ait pu manier l’humour froid, méchant, sans limite aucune. Plonger dans les couvertures de Hara Kiri, c’est se rappeler qu’il fût un temps où les journalistes et dessinateurs pouvaient rire de tout et dans toutes les positions. Cela devait sûrement choquer, mais la liberté d’expression n’était pas rabotée, et le politiquement correct n’avait pas encore fait son chemin pour adoucir les mœurs de ces journalistes.

_20160726_234729Stéphanie Kiwitt.

Mon coup de cœur, qu’il faudrait voir de près pour apprécier. Stéphanie Kiwitt assemble des objets, des lignes, des thèmes dans ses séries de photos. Un dialogue d’établit entre notre oeil, notre cœur et ses propositions. Bref. J’aime, je n’explique pas pourquoi.

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Garry Winogrand

Une découverte, ce Garry. Un photographe du regard, de la tension. En un cliché l’ambiance est posée, une histoire est racontée. Des scènes de rue, des foules, des inconnus qui se croisent, et pour qui on imagine un destin.  L’exposition présente certains de ses clichés et ses planches-contact, annotées. Cette exposition est le début d’une belle rencontre pour moi, le pretexte à découvrir cette oeuvre, qui témoigne d’une certaine amérique.

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Les Rencontres de la Photographie de Arles durent jusqu’au 25 Septembre. Il est impossible d’apprécier en une journée toutes les expositions, et la bonne nouvelle, c’est que pour 37 euros, vous pouvez acquérir un pass qui permet de visiter toutes les expositions sur plusieurs semaines. J’y retournerai très bientôt. Avec vous ?

Note : mes billets sur les éditions précédentes des Rencontres Photographiques de Arles sont disponible là , ici et

Picasso, sous toutes ses formes, au MUCEM

 

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Marseille. MUCEM. Exposition “Picasso, un génie sans piedestral“. Picasso ? Chacun se dit. Beaucoup vu, cité, souvent croisé, une toile par ci, une toile par là. Mais cette exposition là, a de quoi plaire au plus grand nombre. On y croise 270 oeuvres de Picasso, de toute forme, matière, époque, thème. Le visiteur se promène de pièce en pièce, chacune présentant une thématique. On s’étonnera de la diversité des techniques utilisées par le grand maître. Céramique, pastel, aquarelle, huile, bronze, bois, linogravure, plomb. Réunir autant de diversité en une seule exposition permet de se rendre compte de l’oeuvre immense de Pablo Picasso, ainsi que son habileté. Il semble avoir tout essayé, en prenant le biais de la matière ou celui des ambiances.

Les vidéos présentées permettent également de voir le peintre en pleine création. L’artiste semble savoir exactement où il va, le corps en action, une certaine tranquillité dans le regard. Assembler ses monstres de bois et de fer, ou peindre un taureau sur une toile en verre, on le voit au travail. Sa détermination expliquera sans doute sa productivité impressionnante.

Aller voir cette exposition, c’est entrer un peu dans les instants créatifs de Picasso, au plus proche de ses périodes (ou obsessions). Aller voir cette exposition, c’est aussi flâner au MUCEM, un des plus beaux musées dans lequel il m’ait été donné de déambuler.

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Note :  portrait de Pablo Picasso extrait de Picasso, l’inventaire d’une vie http://www.arte.tv/guide/fr/048396-000-A/picasso-l-inventaire-d-une-vie

Pressionnisme à la Pinacothèque de Paris

Mois d’août, Paris déserté, place Madeleine, la Pinacothèque, le Pressionnisme. Le rêve.

Le Pressionnisme, ouatisite ? L’art de presser la bombe à peinture. Plus précisément, l’école qui réunit les artistes connus ou inconnus du tag, du graffiti, du street art. Car il s’agit bien d’une école, avec des artistes phares, ses copistes, ses modes, sa recherche, son évolution, sa transmisison et ses méthodes d’étude, comme le rappelle Marc Restellini, directeur de la Pinacothèque. On apprend donc au cours de cette remarquable exposition que tout a commencé avec la vente libre des bombes à peinture dans les supermarchés américains. Et la petite mode des écoliers américains de taguer à leur passage leur nom suivi du numéro de leur rue. D’abord un peu primaire, cette forme d’écriture s’est enrichie avec du travail sur l’épaisseur du trait, de la calligraphie, l’introduction de la couleur (non miscible, au départ). Les artistes des rues sont devenus des ‘Writers’. Après la répétition des noms, sont venues des représentations plus personnelles, la création de personnages – pour nourrir une légende, incarner les auteurs. Puis enfin, l’abstrait s’est invité. On se retrouve alors avec une population de véritables artistes en quête d’esthétique, de sens, de nouvelles pratiques.

Mais comment ces artistes de rue ont fini par peindre sur toile (ou planche en bois, ou tapis, bref, sur des supports moins urbains) ? Initialement un art de rue, le Pressionnisme envahissait les rues, puis les hangars, les friches, les trains, mais la pratique du graffiti a été combattue par la police et les pouvoirs publics. L’intrusion d’artiste de rue comme Jean Michel Basquiat dans le gotha de New York a rendu populaire cette forme esthétique. Certains galeristes ont accueilli ces artistes, dont certains étaient réunis au sein de la United Grafiti Art créée en 1972. Des ponts entre l’Amérique et l’Europe ont permis également de renforcer cette communauté, un peu mise à l’écart, puisque souvent non issu de la classe bourgeoise et intellectuelle.

Cette exposition vaut le détour et vous avez jusqu’au 20 septembre pour en apprécier les œuvres. Je vous fais partager ici mes préférées…

MOOD2 - mean disposition

MOOD2 – mean disposition

FUTURA - sans titre - carte postale - detail

FUTURA – sans titre – carte postale – detail

Jay Over Ramier - l'adieu

Jay Over Ramier – l’adieu

[photo] Les Rencontres de la Photographie d’Arles : from duck to Vegas

Les Rencontres de la Photographie d’Arles, ce sont 50 expositions réparties dans la ville pendant l’été, du 6 Juillet au 20 Septembre. Ce sont 50 façons de mettre en lumière un talent particulier, avec des styles aussi variées qu’il y a de photographes. Ma sélection sur le site si particulier des Ateliers :

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Duck, Une Théorie de l’Évolution. Ici du drôle, du fin. Olivier Cablat balaye les possibles mises en scène d’animaux ou objets géants. Il imagine leur évolution possible, à partir de constructions réelles ou de morphisme. Il crée des ponts entre les canards, les requins, repense la téléportation de l’œuvre principale (un canard géant). De la buvette au château d’eau, on y croise beaucoup de constructions vraies et drôles. le projet est aussi commenté par .

Affaires Privées. Vous rêvez de connaître l’histoire des objets insolites vendus sur le Bon Coin ? Thierry Bouet vous raconte, image à l’appui. Du yacht au bottes d’équitation sur mesure en passant par le cercueil. On saura tout. Un délice d’humanité. Une interview ici pour en savoir plus, sinon son book est par .

Le Tourisme de la Désolation. Florilège de ce que les tour operators proposent sur les lieux de désastre, catastrophe, guerre, extermination. Liban, Oradour sur Glane, Tchernobyl, les camps, JFK, le Sichuan en Chine… Multiple selfie, photos souvenirs, snack bar à la sortie, on s’assoit dans les cellules de prison, on mêle ses graffitis à ceux des prisonniers. I was here. Ambroise Tézenas nous demande : “Vous qui regardez ces photos en vacances, de ces gens qui regardent ces lieux de désolation, que ressentez-vous ?”. pour en savoir plus sur le photographe, c’est ici.

Las Vegas Studio. Une série de prises de vue de Las Vegas et de son ambiance Casino. ici tout n’est que lumière, ampoules, éclairage savant nocturne, voitures, asphalte. On y retrouve le bruit du projecteur qui change une diapo, un film sur les vagues de lumière des casinos, globe lumineux, vague, clignotant, marée de rouge, jaune et grésillement de lampes.

– Nul Jour de Pauline Fargue. Une artiste qui ouvre ses carnets, couverts de mots, de photographies diverses, créant d’improbable rencontre. Intime. Sensible. On témoigne de ces instants suspendus, passés avec des hommes, des femmes, des enfants, des reflexions, sont on ne connait ni le passé, ni le futur. Pour les amateurs de carnet intime et de shoot – dont je suis.

– A Guide to the Flora and Fauna of the World de Robert Zhao Renhui. Le bestiaire des fleurs et animaux, réels, transformés par l’action des hommes. Animaux résultant d’expérimentation, victime de pollution, on y croise des poissons arc en ciel, des abeilles à l’estomac rouge, des faucons devenus nocturne, …

Bonne visite !

Note : deux posts sur les Rencontres de la Photographie des années précédentes Deux photographes en noir et blanc(2013) et Magnifique Koudelka (2012).

[Musée] Boston, et son museum of fine arts …

museum_of_fine_arts_entranceUSA. Côte Est. Boston.

Cette ville bénéficie des plaisirs de l’eau, Charles rivière d’un côté, océan Atlantique de l’autre, des grandes écoles, MIT, Harvard, University of Boston. Grande et calme, Boston abrite un musée fabuleux, par sa taille, sa richesse, et son arrangement. The Museum of Fine Arts, sur la green line de son métro.

Ticket en main – valable 10 jours avec autant d’entrée que l’on souhaite – je franchis un couloir sombre qui s’ouvre sur le cœur du musée, une place de laquelle toutes les ailes sont accessibles. Art d’europe, d’asie, d’amérique, contemporain, exposition temporaire, le choix est si vaste que je me fais violence pour choisir une aile.

 

Du côté de l’art contemporain …

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Le ton est donné : “All art has been contemporary”. Ce qui ne veut pas dire que ce département accepte tout et n’importe quoi. Je me laisse charmer par quelques artistes ou oeuvres-concepts.

 

  • Un selfie (oui c’est bien moi sur la photo) pris grâce à l’oeuvre Shadow Box Third Person, de Rafael Lozano Hemmer. Le principe est simple, une camera capture l’image du visiteur et la retranscrit en nuage de mots clés, grâce à un algorithme dynamique. On devient ainsi un nuage de tags mouvant.

lozano_hemmer_third_person

  • Un homme suspendu dans les airs. Cette œuvre me permet au passage de vous montrer que certaines parties du musée sont extrêmement lumineuses et agréables.

homme en l air

  • Un portrait de femme terriblement minimaliste et expressif, composé de trois panneaux de tailles différentes.

femme_minimaliste

  • Brendon Scott French et son travail sur le verre, nommé Tectonic Trace #2.

brendon scott french

  • Une expérience qui ne peut pas se prendre en photo : un écran-enseigne, composé de leds rouges qui s’allument et s’éteignent pour laisser défiler des messages.  Façon arrêt de bus. Les phrases inscrites sont du genre :

When someone beats you with a flash light, you make light in all direction.

It is your own interest to find a way to be tender.

Things are getting worse everyday.

It is fun to work carelessly in a dead zone.

You are so complex, you wont always answer to danger.

Le décalage horaire aidant sans doute, le malaise s’installe rapidement. On reste à lire ces phrases, insidieusement négatives, et on se sent nerveux, agressé. Je fais une pause. Car le musée est aussi un endroit où on peut lire, boire, manger à quelques pas des œuvres…

Du côté de l’art américain…

arts of americaOn trouve des choses intéressantes du côté des artistes américains. La période des impressionnistes, fortement influencée par Paris, est d’une grande qualité.

Les thèmes de la nature sont souvent integrés dans les oeuvres. Et voici quelques artistes remarquables du XIX et XXèmes siècles.

  • The buffalo Tail, de Albert Bierstad (1830 – 1902)

BierstadtAlbert-StudyForTheBuffaloTrail

  • Repos – Montigny sur Loing, de Ernest Lee Major (1888)

Ernest-Lee-Major-xx-Resting-Montigny-sur-Loing-1888

  • The Driftwood, de Winslow Homer (1909)

Winslow Homer Driftwood 1909

 

  • The Yellow room, de Frederick Carl Frieseke (1910)

frederick carl Frieseke

Et enfin, la révélation de ce musée. Le génie aux styles multiples et aux thèmes illimités : John Singer Sargent (1856 – 1925). Un peintre américain expatrié à Paris, comme beaucoup, à qui le talent permet d’aborder le portrait, le nu (homme et femme), l’aquarelle, les natures mortes ou les scènes d’extérieur avec une qualité exceptionnelle. Quelques exemples avec cette Madame Roger-Jourdain (1883) et Giudecca (1907) :

madame-roger-jourdain_john_singer_sargent

 

giudecca_john_singer_sargent

On quitte ce musée avec l’impression de tourner le dos à un trésor d’artiste et de créativité. On y reviendra avec plaisir.

Statue indien devant le MFA

 

En savoir plus :

– le Museum of Fine Arts sur le web : https://www.mfa.org/

– L’oeuvre de Rafael LOZANO-HEMMER http://www.lozano-hemmer.com/projects.php?keyword=Shadow_Box

– Le travail de John Singer Sargent : http://www.wikiart.org/en/search/John%20Singer%20Sargent/1

Autres billets relatifs aux musées :

https://poulpita.com/tag/musee/

[Musée] Art contemporain, du côté de chez Cartier

fondation cartier 30 ansLa fondation Cartier fête 30 années de mécénat tourné vers l’art contemporain. Une occasion pour aller visiter ce lieu, posé rive gauche, le long du boulevard Raspail. Cette tour de verre accueille s’élève sur plusieurs étages, et accueille dans son sous-sol, et son rez-de-chaussée des œuvres rapportés de rétrospectives précédentes. Les pieds de la tour sont plantés dans jardin, qui lui aussi est une œuvre d’art. Que peut-on observer dans cette exposition anniversaire ? L’art contemporain a ceci d’intéressant qu’il a souvent un parti pris de caractère, et risque donc de détourner aussi bien que d’étonner son spectateur. Je ne partagerai donc ici que les œuvres qui m’ont tapée dans l’œil, dans le désordre, et vous laisse le soin de visiter l’exposition pour me signaler les autres pièces qui vous paraîtraient maîtresses.

–          « Fishnet » de Jivya Soma Mashe. Une toile très classique, comparée au reste des pièces présentées. Elle représente une scène de pêche, délicate, en deux tons.

jivya soma mashe fishnet paris - Copy

–          ”In bed” de Ron Mueck. Une sculpture terriblement réaliste d’une femme mélancolique dans un lit. Réaliste, mais également géante. Pas un visiteur ne reste silencieux ou immobile devant cette vision, frappante de réalisme.

femme geante bis

–          Moébius. Représenté par deux carnets, effeuillés et soigneusement alignés sur les murs. Le trait précis du maître ne peut que séduire. Une projection d’un film en 3D est également programmée. Moébius y met en valeur la légèreté par le vol de vaisseau, la danse effrayante de créatures filiformes, la course des corps dans une végétation bondissante.

carnet moebius

–          Les objets amusants de Takeshi Kitano – oui le cinéaste. Mi-animal, mi-machine, Takeshi Kitano transforme des insectes, des poissons ou des mammifères en moteur de tank, roue motrice de train…

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–          Les lampes en pliage de Issey Miyake, qui éclairent la pièce principale de l’exposition, mais également le jardin.

issey miyakke in-ei

Justement, parlons-en du jardin qui cerne la tour Cartier. Il est vert, sauvage, mais structuré. Certaines installations sont des acquisitions de la fondation, des pierres agencées, un mini-auditorium composé de deux bancs et un lavoir. Une roulotte sert des boissons. Je n’aurai pas le temps d’en profiter  de grosses gouttes de pluie s’écrasent sur mon carnet et me font fuir. Reste un couple d’amoureux attablé qui discute sagement sous un parapluie…

 

Note : autres billets relatifs aux musées https://poulpita.com/tag/musee/

[Musée] Un regard sur Visages

 

indexVisages

Marseille. La Vieille Charité, dans le quartier du Panier. Quartier bobo-prolo. Un îlot cerné par la cathédrale de la Major, le MUCEM, l’Hôtel Dieu et le Boulevard des Dames. La Vieille Charité bonifie avec le temps. Ancien hospice, elle accueille un centre de poésie, une librairie, un bistrot sympa, les Musées des Arts Africains, Océaniens, Amérindiens, et des expositions temporaires. En ce moment, Visages. (more…)

[Musée] Les Beaux-Arts de Marseille

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Le Palais Longchamp offre depuis toujours une vue imprenable sur Marseille. Du haut des ses cascades, perché sur les taureaux fulminants ou derrière les statues géantes, on aperçoit Notre Dame de La Garde. A nos pieds, l’aile gauche du Palais abrite le Muséum d’Histoire Naturelle (et son imposant éléphant d’Afrique). Depuis quelques semaines l’aile droite a ré-ouvert et accueille le Musée des Beaux Arts, proposant des œuvres d’art du XVII au XXème siècle. Lorsque l’on pénètre dans cette aile restaurée, on est sous le charme des escalier imposants, des colonnes de marbre, des sols de mosaïque et du parquet – qui craque sous nos pas prudents et timides de visiteurs. (more…)